Il était une fois la maladie
- Auteur : Nathaly Francois - Psychogénéalogiste -
- 2 avr. 2018
- 5 min de lecture

«Les maux du corps sont les mots de l’âme.
Ainsi on ne doit pas guérir le corps sans chercher à guérir l’âme ». - Platon -
Et si la maladie était une chance ?
Aïe ! Je vous vois déjà grimacer. Une chance ? Mais qu’est-ce qu’elle nous dit ?
Je sais, difficile de penser que la maladie pourrait être une chance quand cela nous tombe dessus ou que çà touche un être cher.
Et pourtant. Rien n’arrive par hasard, tout a un sens, même la maladie, si l’on prend le temps de l’écouter. Si elle « s’invite » chez nous c’est qu’elle est là pour nous montrer que nous vivons un conflit intérieur, que nous faisons fausse route et qu’il est temps de comprendre ce qui ne va pas dans notre vie. Elle est un mécanisme de survie. Les conflits non résolus nous amènent à vivre un stress et si nous ne trouvons pas de solution, notre cerveau, pour nous protéger de la mort, va nous envoyer des problèmes de santé afin que nous nous mettions en mode PAUSE !
Alors voici venu le temps de nous demander ce qui nous empêche de nous sentir bien, ce qui nous dérange. C’est là le signal d’une trop longue période de stress, d’un traumatisme, d’une situation qui ne nous convient plus. Nous sommes arrivés au bout du bout. La destination finale de ce que nous pouvons « encaisser » ! Elle n’est donc pas là par hasard et elle n’est pas une fatalité.
Mais alors, à quoi me sert cette maladie ? Peut-être à me reposer, parce que je ne sais pas m’accorder du repos quand mon corps me le demande. Ou alors à prendre de la distance par rapport à une personne, un travail, une situation, parce que je n’y serai pas arrivé sans mes problèmes de santé.
Qu’est-ce qu’elle m’empêche de faire ? Une activité physique, un travail, un déplacement, un déménagement, les préparatifs d’un évènement, d’être en contact avec une personne…
Qu’est-ce que je vis dans ma vie qui ne me convient pas ? Au travail, dans mon couple, dans mon entourage amical, familial…
Qu’est-ce que j’ai vécu comme chocs dans ma vie ? Un deuil, un accident, une perte d’emploi, une séparation…
Quelle partie de mon corps est touchée ? Quel organe ? Parce que le message sera différent suivant l’endroit où notre corps manifestera un déséquilibre.
Et puis il y a ce que l’on appelle le bénéfice secondaire.
Qu’est-ce que cette maladie m’apporte, qu’est-ce qu’elle me permet d’obtenir ? Peut-être plus d’amour, plus d’attention de la part de mon entourage alors je tombe malade (inconsciemment) pour que l’on s’occupe de moi, que l’on s’intéresse à moi, pour que je me sente exister. Peut-être aussi qu’elle va pouvoir me permettre de prendre une autre direction dans ma vie et me donne ainsi du temps pour moi, parce qu’elle me met à l’arrêt, pour décider de nouveaux choix de vie qui me correspondraient mieux.
Mettre de la conscience sur nos maux, pour comprendre ce qui ne « tourne pas rond » et qui nous amène à vivre un conflit intérieur.
* La première étape sera l’acceptation. Accueillir et accepter la maladie. Je ne vous cache pas que ce n’est pas la partie la plus facile. Autorisez-vous à avancer à votre rythme, sur ce chemin de l'acceptation. Donnez-vous le droit d’être en colère, triste, parce que la maladie fait peur et qu’elle annonce des changements tel un tsunami dans notre vie. On va d’abord voir en premier ce que l’on perd ou que l’on va perdre, mais au final, on en sort bien souvent en ayant gagné quelque chose.
* La deuxième étape, sera de comprendre POURQUOI nous avons ce problème de santé et ainsi donner une réponse à notre cerveau qui enverra un signal de guérison à nos cellules. Faire le lien entre la maladie et ce que nous vivons. « Le mal a dit » ! Si nous comprenons quel est le conflit qui est en cause et que nous faisons le lien entre la maladie et ce qu’elle a à nous apprendre, alors nous pourrons mettre de la conscience et ainsi rectifier certaines choses, faire des choix différents, modifier notre comportement. Notre inconscient n’aura plus de raison de nous envoyer d’autres symptômes et nous pourrons nous mettre doucement et sereinement sur le chemin de la guérison.
* La troisième étape, sera d’aller regarder dans l’histoire familiale les liens, les répétitions, l’histoire de nos aïeux. Aller voir le vécu de nos ancêtres et leurs conflits, leurs maladies, leurs drames. Toutes ces traces, ces cicatrices vécues en silence et bien souvent dans l’isolement, dont nous sommes porteurs.
Face à la maladie nous avons le choix. Nous pouvons soit décider de la subir comme une fatalité, soit accepter que rien n’arrive pour rien et que tout a un sens, et aller ainsi chercher la cause originelle à nos problèmes de santé.
Personne n’est responsable de nos maux, de nos maladies, et derrière ces troubles se cache un conflit. C’est ce que nous allons ressentir par rapport à ce conflit, l’interprétation que nous allons en faire, qui va nous amener à vivre des émotions et nous plonger dans un état de stress.

Un ressenti est unique à chacun.
Prenons l’exemple de 3 femmes vivant un conflit de séparation.
- La première va vivre cette séparation dans un ressenti de manque, et elle pourra déclencher des problèmes de foie.
- La deuxième va se sentir abandonnée, et elle risque de perdre du poids si c’est vécu dans la fuite, ou prendre du poids si elle se sent abandonnée.
- La troisième en perdant le contact, va le vivre dans un ressenti de séparation, et elle pourra avoir des problèmes de peau.
Ce que la personne va exprimer est important car au travers de ses mots c’est son corps qui expulse ses maux ! « Je n’ai pas digéré ce qu’il/elle m’a fait », « Ça m’est resté en travers de la gorge », « j’en croyais pas mes yeux », « j’en ai plein le dos », autant de pistes à explorer dans la manière de raconter sa propre histoire, et à replacer dans le contexte, la situation vécue. Il faut aller rechercher ce qui a pu déclencher l'émotion, le ressenti, qui ont conduit la personne à avoir des problèmes de santé.
Ne plus avoir peur de ce que notre corps cherche à nous dire au travers de douleurs, de maux, de maladies, et dialoguer avec lui dans l’amour et le respect car nous oublions bien souvent de l’écouter. Soyons plus tendre avec nous-même et allons trouver le courage de regarder au plus profond de nous ce qui nous dérange.
Si nous sommes responsables de nos maladies, nous sommes aussi responsables de notre guérison. Les thérapeutes, les professionnels de la santé, sont là pour nous accompagner sur ce chemin, mais si nous ne décidons pas de guérir, de mettre de la conscience et de comprendre. Si nous ne sommes pas prêts, le chemin sera plus long et plus compliqué.
"Vous ne pourrez pas guérir de vos maladies, ce sont vos maladies qui vous guériront"
- Carl Gustav Jung -
Le corps ne peut guérir sans guérison de l'âme
Le corps ne peut guérir sans notre consentement
Le corps ne peut guérir sans changements
Le corps ne peut guérir sans conscience
La maladie est une occasion de nous reconnecter à notre propre source.
Ecoutons là, elle a quelque chose à nous dire.

« Toute maladie est une confession par le corps. »
- Oskar Wadyslaw de Lubicz Milosz -
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