Une peur peut en cacher une autre !
- Auteur : Nathaly FRANCOIS - Psychogénéalogiste
- 13 mars 2016
- 4 min de lecture

« La peur est une souffrance.
La peur est la non-acceptation de ce qui est.
La peur n’existe que par rapport à quelque chose.
C’est l’esprit qui crée la peur.
Seule la connaissance de soi peut vous affranchir de la peur.
La connaissance de soi est le commencement de la sagesse et la fin de la peur. »
Jiddu Krishnamurti
« Peur de ce que l’on pense de nous, peur de l’échec ou peur du succès, peur du chômage, peur de rater ou de réussir un examen, peur de la maladie, de la folie, de prendre l’avion, peur de perdre sa liberté, de mal faire, de souffrir, de mourir, peur du noir, peur de ne pas plaire à maman, à papa, peur de l’inconnu… » Et la liste est longue !
En laissant nos peurs prendre le dessus nous ne sommes pas maître de notre vie.
Elles vont nous pousser parfois à éviter des situations ou à en accepter d’autres pourtant inconfortables, elles vont nous amener à faire des mauvais choix, ou à ne rien faire, nous installer peu à peu dans un immobilisme.
Vous l’aurez compris, voilà un bien vaste sujet que celui de la peur et qui m’a donné l’idée d’écrire cet article.
Vous en connaissez vous des personnes qui n’ont peur de rien, ni de personne ?
Et bien moi non !
Parce que la peur est avant tout une émotion archaïque, ressentie généralement en présence d'un danger ou d'une menace. Ce sont nos cerveaux reptilien et limbique qui entrent en fonction et analysent le danger en nous lançant l’ordre de fuir ou de le combattre. Il n’y a qu’à regarder les animaux pour le comprendre. Dans ce cas là, la peur est réelle, c’est donc une émotion bénéfique servant à nous protéger.
«J’ai peur devant un chien qui grogne et montre les crocs. Le cerveau nous envoie un signal de danger et dans ce cas, il est normal d’avoir peur face à cette situation, cela permet de réagir adéquatement. »
Mais s’il s’agit d’une peur irréelle, provenant de notre imagination, elle peut nous amener à vivre un mal être, une maladie, nous faire prendre de mauvaises décisions, nous empêcher de, nous obliger à…
Le cerveau ne faisant pas la différence entre le réel, l’imaginaire et le virtuel, va envoyer à notre corps les mêmes signaux que pour une peur vécue dans le réel.
« J’ai peur d’avoir une maladie grave. En y pensant, le cerveau va vous envoyer les mêmes signaux que si vous veniez d’apprendre un mauvais diagnostic »
Les peurs imaginaires sont associées à notre système de croyances mentales pouvant remonter à notre petite enfance. Parce que nous avons vécu des expériences douloureuses, entendu ou vu certaines choses, et ainsi développé la peur qu’elles se produisent à nouveau.
Ce peut être aussi une mémoire inconsciente, une peur qui ne nous appartient pas et dont nous avons hérité. Un secret de famille, un non-dit et nous voici porteur de ce poids et de cette peur que l’on ne comprend pas puisque nous n’en connaissons pas l’histoire.
« J’ai peur d’être enceinte », parce que plus haut dans l’histoire familiale une femme est morte en couche.
« J’ai peur de me faire cambrioler», parce que durant la guerre mes ancêtres ont été volés de tous leurs biens.
La peur est alors difficile à comprendre quand l’indicible qui l’a fait naître dans le passé n’a pas été mis en conscience. La psychogénéalogie va vous aider à aller chercher les liens invisibles qui relient votre peur à votre histoire familiale, en prendre conscience et vous libérer de cette peur qui ne vous appartient pas.
Derrière chaque peur se cache une croyance, un désir non manifesté parce que l’on a peur des conséquences désagréables. Travailler sur ses croyances va permettre d’aller chercher et identifier la peur première qui se cache derrière la peur évoquée. Au final toutes nos peurs dissimulent une seule et même angoisse : la peur de la mort !
Parce qu’une peur peut en cacher une autre, on va aller « éplucher », un peu comme un oignon, mais sans les yeux qui piquent, les peurs les unes après les autres pour atteindre la peur fondamentale, celle de la mort !
«J’ai peur de ne pas trouver du travail, en dessous vous trouverez la peur de ne plus avoir d’argent, puis en dessous encore la peur de vous retrouver à la rue, puis encore en dessous, la peur de ne pas survivre dans la rue, et au final la peur de la mort ! »
Un travail sur les croyances se fera quand à lui avec des outils de coaching pour trouver la croyance qui se cache derrière cette peur et ainsi la changer.
Il est bon de vous demander « qu’est-ce que cette peur m’empêche d’être, de faire, d’avoir ? Et si j’étais, si je faisais, si j’avais, qu’est-ce qui pourrait m’arriver ?»
Vous l’aurez compris toutes les peurs découlent d’une seule et unique peur, celle de la mort.
Il est donc nécessaire d’apprendre à s’en libérer pour pouvoir affronter les autres.
Regarder ses peurs en face et vous permettre ainsi de faire vos propres choix de vie en écoutant votre cœur et non vos peurs. Faire des choix en se laissant diriger par ses peurs, c’est être esclave d’elles et ne pas faire les bons choix.
Agir ainsi avec vos peurs vous permettra de redevenir maître de votre vie, de ne plus vous laisser influencer par toutes vos croyances mentales, d’être libre, d’être vous-même !
« Les fantômes qui se cachent sous le lit feront peur aussi longtemps que…
la peur nous empêchera de les regarder en face ! " (Inconnu)
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