"Je ne donnerai pas ma place pour un empire !"
- Auteur : Nathaly FRANCOIS - Psychogénéalogiste
- 3 nov. 2015
- 4 min de lecture

« Je ne suis pas à ma place », « je ne trouve pas ma place », « j’ai l’impression d’être sur une autre planète », « je suis différent de cette famille », « je me sens étranger »…

Cette sensation de ne pas se sentir à sa place, de ne pas être en phase, de se sentir incompris, perdu, seul, vous connaissez ?
La plupart de nos problématiques de vie viennent d’un problème de place.
Aujourd'hui, le changement nous amène à nous adapter de plus en plus rapidement. Nous nous perdons lentement, jusqu’à ne plus savoir où est notre vraie place, parce que nous en oublions nos vraies valeurs, et nous en perdons le Nord !
Les problèmes de classes sociales hérités de nos ancêtres peuvent provoquer des névroses de classes dans la descendance, et se traduire par des problèmes d’identité.

Les personnes auront alors plus de mal à trouver leur place dans la vie et à s’y sentir bien, ce qui risque d'entrainer des problèmes d’estime de soi, de dévalorisation, autant d’obstacles pour avoir confiance en soi.
Par exemple, rester « muet comme une carpe » tout au long d’une soirée parce que les autres nous semblent plus instruits, plus intéressants, plus cultivés, et que nous ne nous sentons pas suffisamment intéressants à ce moment là.
Que nous nous sentons tout simplement pas à notre place.
Avant notre naissance, avons-nous été désirés par nos parents, attendus, ou sommes-nous un « accident » ?

Quelle place avions-nous ensuite au sein de notre famille, dans notre fratrie ?
Pour un enfant unique, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur va lui faire perdre sa place d’enfant unique pour celle d’ainé de la fratrie. Il va aussi devoir supporter des responsabilités qui ne sont pas siennes et occuper parfois la place de parent vis-à-vis de ce petit frère ou de cette petite sœur .
Avec cette nouvelle naissance, l’attention de ses parents sera portée sur le nouveau né, et l'enfant unique pourra alors ressentir un sentiment d’abandon, de ne plus être le centre d'intérêt du couple, et de perdre sa place de privilégié.
Un sentiment de ne pas être assez important, de ne pas compter, pourra alors se mettre en place et entrainer une forte dévalorisation de cet enfant à l'âge adulte.
Il aura du mal à entreprendre, oser, parce qu'il se sentira bien souvent "pas capable de..."
Durant notre scolarité, faisions-nous partis d’un groupe, d’une bande, ou étions-nous isolés ?

Avons-nous été acceptés ou rejetés ? Aimés ou humiliés ?
L'acceptation et l'amour sont des sentiments bénéfiques, mais l'humiliation et le rejet peuvent avoir des conséquences importantes sur l'estime de soi et la confiance en soi.
Si se faire une place au sein d’un groupe aura été un combat, nous risquons fort d’être amenés à revivre ce genre de situation chaque fois que nous devrons prendre notre place, que ce soit au travail, dans la famille, ou dans le couple.
Se faire respecter, poser nos limites, savoir dire non, risque alors d'être un parcours du combattant !
Dans le cas de familles recomposées

Il est parfois compliqué pour chacun des membres de trouver sa place au sein de cette nouvelle famille.
Frère et sœur, demi-frère, demi-sœur, et c’est toute une fratrie qui change de place.
L’enfant unique n’est plus ! L’ainé, prend la seconde place, le petit dernier n'est plus le dernier, etc.
Difficile aussi pour la nouvelle compagne ou le nouveau compagnon de trouver sa place.
Etre la copine, le copain, la grande sœur, le grand frère, la belle-mère, le beau-père. Faire attention de ne pas faire d'ombre au parent absent.
Comment trouver sa place au sein de cette nouvelle famille sans avoir peur d’être rejeté, peur de ne pas être accepté, de ne pas être aimé ?
Cela peut entrainer des problèmes pour s'affirmer et se faire respecter, d'où l'importance de trouver sa place très rapidement, afin d'établir l'équilibre et l'harmonie dans cette nouvelle cellule familiale.
Quand un deuil n’a pas été fait ou qu’il n’a pas été accepté, on peut donner le prénom de la personne disparue à un membre de la descendance, en souvenir.

La personne porteuse du prénom va alors se retrouver dotée du rôle de « remplaçant » de la personne disparue.
Inconsciemment, elle va lui ressembler, reprendre ses programmes non résolus, ce qui l’amènera à avoir un problème d’identité dans son existence.
Trouver sa place, reprendre sa place, est la clé pour nos situations de vie.
Un travail en psychogénéalogie replace chaque personne dans sa vie, lui permet de reconnaître et prendre conscience de comportements qui ne lui appartiennent pas. Prendre conscience de ce dont il a hérité, à quoi, ou à qui, il s’est identifié. Prendre conscience des conséquences que cela a pu avoir dans sa vie, et ainsi, remettre chacun à sa vraie place et retrouver sa véritable identité. Parce qu'il est important d'avoir sa place.
Qui va à la chasse perd sa place
Pas facile de garder sa place,
Je m'en vais de ce pas reprendre ma place
La place est prise
Et pour tout l'or du monde je ne donnerai ma place !
☺
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